Les Bureaux des Professeurs, ces endroits sur lesquels circulent moult rumeurs. Pourtant, il n'y avait en général que peu de chose à dire dessus. Il est certain que les bureaux des enseignants de l'ISME pouvaient différencier de ceux de leurs collègues des universités de lettres, de droit, ou bien d'autres. Leur domaine d'activité était tout autre et Adelheid ne doutait pas que ses collègues aient accessoirisé leur espace de travail.

En ce qui la concernait, elle avait tiré parti de cette gigantesque auteur de plafond, y installant quelques meubles modernes, aux vitres mates. Elle ne tenait pas à ce que l'on voit le contenu de ses étagères, bien que la plupart ne renferme que des livres, des manuels, des recherches qu'elle avait entrepris. À première vue, son bureau était organisé, sans élément notable, si ce n'est qu'elle avait fait installé des stores à ses fenêtres et que ces derniers étaient en permanence baissés. Un canapé était installé face au bureau, un bureau bien rangé, propre, sur lequel ne se trouvaient qu'un ordinateur portable, deux sphères de verres et un dossier, posé au centre. Bien que la quasi intégralité de ses objets soient rangés, cachés même, on pouvait admirer les tranches des livres qu'elle acceptait de prêter à quiconque le lui demandait: Sherlock Holmes, Agatha Christie, Fred Vargas, mais aussi le Kalevala, Tolkin, uniquement de la littérature, aucune édition rare, aucun livre exceptionnellement coûteux. Il y avait également une étagère, faisant un mur entier, qui contenait CDs et vinyles qu'elle aimait écouter en travaillant la paperasse.

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À côté de la porte, cependant, lorsque l'on se tournait pour voir ce mur qu'on ne regardait jamais, se trouvait un grand placard à portes coulissantes métalliques. Impossible de l'ouvrir sans la clé unique que l'enseignante gardait toujours sur elle. En effet, s'y trouvait ses armes personnelles, qu'elle avait réunit depuis deux ans qu'elle avait commencé à pratiquer. Malheureusement pour les élèves, ce placard restait fermé lorsqu'ils rendaient visite à leur professeur ... elle ne l'ouvrait que lorsqu'elle se trouvait seule, et qu'elle voulait modifier, admirer, ou entretenir son armurerie.

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Bien sûr, si elle ne se trouvait pas dans son bureau et qu'un élève désirait quelques informations, un panneau se trouvait à droite de la porte d'entrée. On pouvait y voir le programme, mais aussi, dans une pochette, plusieurs prospectus expliquant ce qu'était la matière de tir et maniement d'armes, ainsi que les nouveautés et une courte présentation de l'enseignante. Bien entendu, Adelheid avait affiché le règlement ici, à la vue de tous ... même de ceux qui ne pouvaient suivre ses cours, n'étant pas en groupe élite.