Située au rez-de-chaussée, l’infirmerie est un endroit facile d’accès et surtout simple à trouver. Elle se trouve non loin des bureaux des professeurs et de la direction ; histoire que les professeurs puissent facilement jeter un œil aux étudiants qui s’y rendent. Hors de question pour eux de mentir sur les raisons de leurs visites à l’infirmière. Les menteurs et les fainéants ne sont en aucun cas acceptés à l’ISME et ne feraient pas long feu s’ils étaient surpris à tricher.
La porte d’entrée ressemble à toutes les autres, sauf qu’une petite plaque, sur le côté, indique qu’il s’agit de l’infirmerie. Une petite croix rouge explicite confirme qui est la propriétaire des lieux. Une infirmière en blouse blanche s’occupe des élèves blessés ou malades. Elle peut également fournir quelques médicaments aux professeurs ou des protections hygiéniques aux jeunes filles naïves.
Mais rien de plus. Elle sert de psychologue régulièrement, car les adolescents ne sont pas toujours simples à comprendre et pas forcément très bien dans leur peau. C’est bien connu. Et la distance avec leurs parents ne les aidaient pas beaucoup.
En entrant, un porte-manteau permet d’accrocher les vestes et autres manteaux, avant de s’approcher du bureau de l’infirmière. Noir, à l’inverse du reste des lieux, il accueillait une pile de documents, pendant qu’elle accueille, elle, les élèves, avec un sourire chaleureux. Il faut obligatoirement passer par là pour espérer un petit séjour à l’infirmerie. L’infirmière pose les questions, cherche les symptômes d’une quelconque maladie, ou les traces d’une blessure évidente. Elle prend le temps de comprendre et de connaître avant de prendre une décision. Ceux qui ne mentent pas, elle les installe dans un des lits alignés un peu plus loin, aux côtés des larges fenêtres éclairant la pièce, tamisée avec des rideaux épais s’il le faut. Aux côtés de chaque lit, une petite table de nuit, sommaire, permet de poser quelques effets personnels : bipper, lunettes, livres… L’infirmière surveille les pensionnaires avec un œil bienveillant et un soin tout particulier. Alors, elle les chouchoute, jusqu’à leur rétablissement.
Car étudier à l’ISME n’est pas de tout repos. Outre les virus ravageurs de l’hiver, les blessures peuvent être nombreuses. Le sport n’y est pas pour rien, bien évidemment. Mais les séances de tir peuvent être dangereuses, surtout au démarrage… apprendre à enquêter n’est pas simple et il est nécessaire de prendre des précautions évidentes…